C’est une situation qui affecte l’ensemble des grandes agglomérations du territoire. A Nantes, comme ailleurs en France, les prix du neuf augmentent, comme l’assure la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) dans sa dernière note de conjoncture (+1,1 % sur 1 an). Aujourd’hui, ils sont estimés en moyenne entre 3 646 €/m² (hors parking) et 4 010 € (parking compris). Une tension sur les prix qui ne date pas d’hier. Ces derniers grimpent depuis plusieurs années déjà. En 2009, hors parking, ils tournaient en moyenne autour de 3 151 €.
Comment expliquer un tel mouvement ? Deux pistes sont à l’étude. La première tient à l’attractivité que connaît ses dernières années la capitale des Ducs de Bretagne. L’agglomération a même fini en 3ème position de notre classement Explorimmoneuf des villes où investir en 2016. Les grands projets d’aménagement urbains font florès, comme celui du quartier du Landreau ou celui de Malakoff que nous vous décrivions dans un précédent article.
Bureaux, logements commerces et autres équipements s’y implantent, faisant le bonheur des investisseurs toujours plus nombreux. Selon la FPI, "avec 986 réservations au T3 2016, les ventes aux investisseurs ont augmenté de 15 % par rapport au T3 2015 et ont progressé de 11 % depuis le début de l’année par rapport à 2015."
Les collectivités territoriales sur le banc des accusées
Mais pour le réseau d’experts en évaluations immobilières Immo G Consulting, la raison est à chercher du côté des collectivités territoriales et de leur piètre gestion du prix du foncier. Le coût du terrain représenterait jusqu’à 25 % du prix au m² du bien. La faute, selon une de leurs études, à "la façon inflationniste dont elles (les collectivités territoriales) cèdent les droits à construire, de leurs dépenses d’équipements parfois excessifs, de leurs sociétés d’aménagement coûteuses, des aides et subventions publiques au logement."
Reste que les ventes sont au beau fixe. Selon les derniers chiffres de la FPI, les transactions progressent de 12 % à Nantes Métropoles au T3 2016 par rapport au T3 2015.