On murmure que peut-être le centre serait en train de perdre son âme, on le craint en voyant la vie nocturne nantaise se déplacer du centre-ville vers les nouvelles échoppes de l'île de Nantes. Les riverains du Bouffay, haut lieu de la fiesta nantaise, eux, sont satisfaits et le Hangar à Bananes où se succèdent de nouveaux cafés "branchés" donne aux rives de la Loire des accents du Sud, leurs concepteurs s'étant inspirés, pour créer les lieux, des nuits de Valence, en Espagne. La capitale des Paysde- la-Loire est en tout cas une ville qui bouge et qui se régénère à l'image de l'incroyable métamorphose que représente la reconversion du site industriel de l'île de Nantes. Sur 5 km de long et 1 km de large, ce sont 337 ha qui se transforment pour donner naissance à près de 6 500 logements et un complet renouvellement économique et culturel. Le premier axe de ce projet pharaonique, démarré en 2002, s'achève aujourd'hui, avec une mission accomplie, soit notamment 70 ha d'espaces publics, 250 000 m2 de constructions nouvelles (125 000 m2 pour l'habitat, 100 000 m2 pour l'activité et 25 000 m2 pour les grands équipements) et un quartier d'affaires international. "L'un des objectifs du projet est d'offrir une capacité résidentielle au centre de l'agglomération nantaise : avec un potentiel d'un million de mètres carrés de plancher, l'île de Nantes est capable d'apporter une réponse significative aux besoins nés de la croissance de l'agglomération. A terme, cela représente une capacité d'accueil pour environ 15 000 à 20 000 personnes", résumet- on à la Samoa, la société d'économie mixte qui pilote le projet.