Difficile d’imaginer que cet écrin de verre a été par le passé le fief de l’administration des Postes. Un bâtiment imposant, tout en briques rouges, au sein duquel on imprimait les timbres de la fin du XIXème siècle jusqu’en 1970. L’immeuble est par la suite devenu un ensemble immobilier moderne, abritant toujours une extension du siège de La Poste et des services pour les employés, dont une crèche et une salle de sport. La société Orange y a également déposé ses bagages jusqu’à ce que les promoteurs Eiffage et Constructa rachètent les lieux et décident de rénover l’ensemble.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, le programme immobilier "L'imprimerie" ne rompra pas totalement avec son passé. Le nom même de la résidence est un hommage. Située rue Didot, qui doit son nom à la célèbre dynastie d’imprimeurs, éditeurs et typographes français, "l’Imprimerie" baigne de cette façon, encore un peu dans l’encre d’où elle est sortie.
Les 90 appartements, livrés au premier trimestre 2019 seront parallèles à la Petite Ceinture. Une ancienne ligne de chemin de fer qu’Aragon, dans son poème Quatorzième arrondissement, décrivait de la manière suivante :
"Les trains n’y passaient presque plus
C’était un lieu d’herbe et de flâne
Où dans l’ortie et le pas d’âne
Des papiers ornaient les talus"
Désormais transformée en coulée verte, elle offrira aux futurs habitants des plus hauts étages, une vue unique sur la faune et la flore qui s’y déploient librement.
Des appartements aux allures d’ateliers
Le 4ème étage se compose de serres et de terrasses végétalisées, avec potagers partagés, en échos avec la Petite Ceinture. Les deux premiers étages font la part belle aux duplex-ateliers. Des logements parés de verre dont les façades rappellent les nombreux ateliers du 14ème arrondissement. Un choix architectural qui permettra aux futurs résidents de profiter d’intérieurs lumineux. Comptez 367 000 € pour un simple studio de 30 m² et jusqu’à 952 000 € pour un T4 de 98 m².
L’opération s’inscrit dans un vaste ensemble immobilier de 237 logements composé également d’un immeuble de 47 logements vendus en VEFA au bailleur social "Toit & Joie" et de 100 logements vendus en démembrement de propriété avec usufruit locatif social.
Façades en bois, retraits et avancées des balcons, tout contribue sur le plan architectural à faire de cette réalisation une construction atypique pour le quartier. Le hall d’entrée s’ouvre sur des venelles luxuriantes, inspirées des petites impasses de la rue Didot. Un terrain de pétanque ombragé a même été prévu dans le projet pour favoriser les lieux de rencontres entre les habitants. De quoi occuper au soleil les dimanches après-midi…
Crédit photo : Eiffage