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INTERVIEW DIDIER FAVRE, PRESIDENT DE LA CNAB*- LYON
Les grands appartements représentent-ils un marché à Lyon ?
Gérard Collomb Sénateur-maire de Lyon, président du Grand Lyon
Indicateur Bertrand : Lyon évolue beaucoup depuis quelque temps. Pour autant, est-elle devenue une métropole internationale ? Gérard Collomb : Assurément, l’agglomération lyonnaise dispose de réels atouts sur la scène internationale. En terme d’investissements, la métropole se classe au 5e rang européen, juste après Paris. Elle affiche une progression de 38 % de son tourisme et occupe une position de leader en France dans la création d’entreprises. Deux de ses pôles de compétitivité ont été retenus pour leur visibilité internationale et trois autres pour leur vocation nationale. Je rappelle pour mémoire que ce sont Lyonbiopole dans les biotechnologies, Axelera dans la chimie et l’environnement, Lyon Urban Trucks & Bus 2015 pour les systèmes de transports, Lyongame dans les loisirs numériques et Techtera (tissus techniques). La métropole vient de rejoindre le réseau des “villes gourmandes” et a procédé à la création de la signature “Onlylyon” afin de soutenir son développement économique et d’accroître sa visibilité à l’international. Je préside aussi “Eurocités” qui rassemble 130 villes européennes. I. B. : Qu’en est-il des grands projets d’aménagement ? G.C. :D’abord, dans le cadre de l’emblématique projet Lyon- Confluence, la ville va doubler la taille de son centre entre le Rhône et la Saône, au sud de la Presqu’île. Dans le 9e arrondissement se poursuit l’ambitieux projet de rénovation urbaine de La Duchère. A proximité de La Part-Dieu, dans le 3e arrondissement, prend forme le nouveau quartier de Labuire. La tour Oxygène est en construction. Par la suite, une 3e tour sera construite sur un lot de l’Etat, deux grands hôpitaux vont être rénovés dans le 5e arrondissement et trois établissements pour personnes âgées dépendantes, auxquels s’ajouteront trois résidences de retraite, seront réalisés dans les années à venir. Le Grand Stade va aussi être construit à Décines. Ces grands projets d’agglomération conforteront la dimension européenne de Lyon. I. B. :Disposez-vous encore de réserves foncières sur l’agglomération lyonnaise ? G. C. : Dans le 7e arrondissement, il reste le pendant du Confluent avec une ouverture sur la porte sud de Lyon, soit un vaste tènement industriel. Nous avons aussi une Zac en cours sur le 8e arrondissement, des friches encore disponibles sur Vaise… En 1re couronne, nous réfléchissons à des solutions pour abolir la coupure au-delà de laquelle la ville s’est paupérisée. Sur le Carré de soie, nous disposons de 500 hectares, dont 100 seront aménagés dans les prochaines années. Nous avons aussi en portefeuille le terrain du Puisoz, à Vénissieux, et les 100 hectares qui ont été remembrés à Saint-Priest. I. B. : Selon vous, quel rôle est dévolu à l’investissement privé dans les aménagements ? G. C. : La puissance publique donne le signal et l’investissement privé prend le relais, avec des opérateurs crédibles dans le monde des affaires. Ce principe est comparable à celui de la perle : il faut donner de la matière à l’huître pour que la nacre jaillisse. Une grande opération a été montée de cette façon sur le Carré de soie, où le Grand Lyon prolonge les lignes de métro et de tramway tandis que Altaréa construit le pôle de loisirs. A Saint-Priest, sur la Zac Berliet, où Renault Trucks va aménager une vitrine internationale du camion, nous aboutirons à une mutation importante du quartier comprenant une diversité de fonctions. Cela avec l’aide notamment de Nexity. De tels exemples de partenariats publics/ privés ne manquent pas dans l’agglomération lyonnaise. I. B. :Quel regard portez-vous sur l’immobilier ? G. C. : Je suis convaincu que la ville nouvelle doit être dense et aérée avec des petits jardins tous les 500 m. Le Programme local de l’habitat du Grand Lyon prévoit de construire 6 000 logements par an, tous biens con- DR fondus. En 2006, nous avons réalisé 2 600 logements sociaux sur un total de 5 800 unités. Lyon devient une métropole attractive et, pour éviter la congestion du centre-ville, nous raisonnons dès à présent au niveau de l’aire urbaine qui compte 1,8 million d’habitants : nous étudions la mise en place d’un “RER à la Lyonnaise” pour ne pas ramener la pollution dans le coeur de l’agglomération. I.B.:Si vous êtes réélu aux prochaines municipales, quelles seront vos orientations ? G. C. : Nous avons des projets ambitieux en termes de culture et de sport. Mon modèle de développement demeure Barcelone, où se mêlent étroitement la culture et l’urbanisme. Constatez que, à Lyon, l’accueil des Biennales à la Sucrière a donné le top départ du projet Lyon- Confluence. I. B. :Est-il question d’une extension de la communauté urbaine ? G. C. : C’est un sujet qui n’est pas évoqué à la communauté urbaine… avant les élections. Et pourtant, pour ne prendre que cet exemple, l’aéroport Saint-Exupéry ne fait pas partie du Grand Lyon ! Barcelone a su créer un “Grand Barcelone” et, si nous n’étions pas capables d’en faire autant, nous régresserions. Je pense que la première réforme à mettre en oeuvre en France est celle des institutions.
Propriétaires d'une maison ancienne, nous voulons démolir un garage pour en construire un plus important, quelles sont nos démarches en matière d'urbanisme ? (Luc D., Saint-Palais-sur-Mer, 17)
Les résidences de tourisme autorisent le remboursement de la TVA, auquel s'ajoute un statut fiscal intéressant. Suivant les recettes que vous tirez de votre activité de loueur d'une résidence meublée, vous pouvez opter pour le statut de Loueur en meublé non profes sionnel (LMNP), ou de Loueur en meublé professionnel (LMP). Dans les deux cas, vous récupérez la TVA. Vos revenus sont imposables dans la catégorie des Bic (bénéfices industriels et commerciaux), plus avantageuse que celle des revenus fonciers. Si vous êtes professionnel, vous pouvez déduire vos charges de gestion de votre bénéfice et les déficits occasionnés par cette activité de votre revenu global. L'exonération de la plus-value est également possible, sous condition de durée de détention et de montant des recettes. Au-delà de 76 300 ede recettes annuelles, vous pouvez opter pour le régime micro-Bic. Les avantages sont alors substantiels, les revenus locatifs bénéficiant d'un abattement forfaitaire annuel de 72 % qui tient compte des différentes charges imputables. Enfin, lorsqu'elles sont situées en ZRR (zones de revitalisation rurales), les résidences de tourisme permettent une défiscalisation particulière grâce à la loi Demessine. Vous pouvez alors déduire 25 % du prix d'acquisition hors taxe (avec plafond) et étalés sur 6 ans. La contrepartie, comme pour la plupart des investissements locatifs "fiscalement aidés", réside dans l'obligation de louer pendant au moins 9 ans. Prolongée jusqu'en 2010 et étendue à de nouvelles zones par la loi sur le développement des territoires ruraux, la loi sur les ZRR concerne désormais aussi la rénovation de résidences de tourisme.
L’AVIS DE CHRISTOPHE VOLLE - Directeur études et recherches de Ad Valorem
Indicateur Bertrand : Où les investisseurs peuvent-ils encore faire de bonnes affaires ?
L’Ile-de-France durablement verte
Dans la foulée du Grenelle de l’environnement, les marchés immobiliers jouent la carte du développement durable. La tendance est à l’écoconstruction et aux quartiers verts. Enquête.
Malgré la baisse des mises en vente, l’offre globale permet de disposer d’un éventail intéressant sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Azur. Ainsi, dans le Var, le promoteur Atrio réalise ainsi une opération baptisée Latitude 43°, commercialisée par Immo Up, sur l’île de Porquerolles. La résidence est sise au coeur de village pour 18 appartements, du studio au 6-pièces. Le promoteur Betrim, qui vient par ailleurs de lancer la résidence Le Mayoba, à Antibes, 38 logements dans un quartier calme et résidentiel, est également présent dans le Var. En effet, début juillet, il débutait la commercialisation d’Eagle, 29 logements situés en bordure du golf de Valescure, à Saint-Raphaël, dans la continuité des programmes déjà construits sur le site avec Albatros I et II. À Saint-Laurent-du-Var, Bouwfonds Marignan vient de réaliser Résidence Alexandrine, 27 appartements, du 2 au 4-pièces. L’opération s’inscrit en démarche HQE, et sa livraison est attendue pour la fin 2009. C’est aux portes de Nice, à Saint-André, que Kaufman & Broad a choisi de lancer une élégante résidence aux façades traditionnelles, Les Rives de Saint-André. Au prix moyen de 3 784€ le m2, la résidence sera livrée au cours du 4e trimestre 2010. Enfin, mais la liste serait encore longue, citons Meunier Méditerranée, qui avec Carré Delfino, sise à Nice, à proximité du port de plaisance, propose une résidence avec jardin intérieur et piscine sur le toit. Un 2-pièces de 36 m2 y est commercialisé à partir de 185 000€. La livraison est attendue pour le 2e trimestre 2010.
La Folie Divine s’empare de Montpellier
Présenté cette semaine, ce programme immobilier participe au renouveau de la ville en s’appuyant sur une architecture atypique.
Créativité et pragmatisme Des chats ?
Surtout des félins : l’agence vient de sortir ses griffes sur un hôtel de luxe, une école, des logements étudiants et de remporter la scénographie d’une exposition de la fondation Pinault à Lille. Telle une agence anglo-saxonne, Search privilégie le travail d’équipe et recrute des talents dans les viviers internationaux. Parisienne cependant, elle a implanté ses bureaux à Belleville, près de l’école d’architecture où Caroline et Thomas ont accompli leurs études. L’openspace de 230 m2 n’est pas décoré avec ostentation. Ni puits de lumière ni mezzanine comme chez les confrères. “Ici nous n’avons pas à jeter nos maquettes faute de place !”, expliquent les architectes. Le confort prime sur l’esthétisme, le rationnel sur le futile. C’est peut-être cela aussi la raison du démarrage au quart de tour de Search ?
Basse consommation en vogue pour l'habitat
La nouvelle réglementation RT 2012 symbolise un engagement emblématique du Grenelle de l'Environnement. Elle commencera à entrer en vigueur dans deux ans.
Des aménagements environnementaux bien avancés
Certains quartiers à l'esprit vert ont déjà atteint la maturité commerciale. Les responsables des ventes attendent de pied ferme l'écocitoyen que vous êtes et les grues sont souvent même déjà à l'oeuvre.
PLACE À LA RÉSIDENCE PRINCIPALE
Sur cette période, les prix des logements disponibles ont poursuivi leur progression : de 2 294 €/m2 au 1er trimestre 2004, la moyenne est à 2 576 €/m2 au 1er trimestre, hors package et hors annexe. Ils constituent une moyenne qui peut gommer un certain nombre d'évolutions récentes. Dans ce contexte, la place faite aux accédants en résidence principale s'est-elle fragilisée au profit des investisseurs traditionnellement très présents à Toulouse ? Jacques Rubio, PDG de Malardeau constate que l'accession en résidence principale à Toulouse rencontre un certain succès, même si la part des investisseurs reste importante : "Nous avons lancé une opération boulevard Jean-Brunhes, Résidence Jean Brunhes, du 2-pièces au 5-pièces, dans le quartier Saint- Cyprien, où le prix moyen est à 3 000 r/m2. Les acheteurs ont entre 45 et 55 ans et en sont plutôt à leur 2e achat, ce qui était moins le cas sur le programme Lancefoc que nous avons vendu à 90 % en résidence principale au prix moyen de 2 600/2 700 €/m2". Comme le souligne Maître Pailhès, notaire et responsable du marché immobilier des notaires en Haute- Garonne : "La part d'accession est liée à la situation des programmes neufs : plus ils se situent dans le centre et plus la part en résidence principale augmente". Sur le programme de Cogedim-Paul-Mateu, 10-12 Port Saint-Sauveur, où l'offre est en partie constituée de très grands appartements (le 5-pièces est compris entre 140 et 158 m2), les achats sont orientés vers la résidence principale : "Pour cette opération, sise au bas de la Côte Pavée, à la limite de la halle aux grains, sur 113 appartements, 60 % ont été commercialisé en très peu de temps, constate Daniel Mari, chef de produit. Cette clientèle d'acheteurs en résidence principale dispose déjà d'un logement dès lors que les budgets dépassent 250 000 €". Le lancement d'opérations à Toulouse intra-muros se développe tant sous forme de Zac, comme celle de la caserne Niel, d'une superficie de 8 hectares, qui bénéficiera du passage de la ligne B, que d'opérations privées. Ainsi, de nouveaux programmes apparaissent : on pense ainsi à l'Opsis, sis avenue Jules-Julien, signé Bouygues Immobilier, du studio au 5-pièces, avec une livraison au 1er trimestre 2007. Chemin Saint-Pierre, le groupe Carrere lance, lui, Le Clos Montjoie, 28 appartements dans un quartier pavillonnaire. Face à l'hippodrome de la Cepière, avenue de Lombez, le groupe Belin propose Les Fontaines d'Opale, du 2 au 4-pièces.
Vivre en harmonie avec la nature, c'est aussi la faire entrer dans son logement. Un mouvement en forte accélération. A la campagne, c'est simple, la verdure, les beaux paysages sont partout. Mais les “urbains” veulent eux aussi se mettre au vert ! Les toits, les façades végétalisées devraient connaître un fort développement dans les années à venir. Le système des plantes verticales est promis à un bel avenir. L'habitat du futur accordera donc une plus large place à la nature, ce qui pourra se traduire par plus de terrasses, de vérandas fleuries. Le succès actuel du jardinage est un signe fort de cette tendance.
Le 20 septembre dernier, la place Denfert- Rochereau (Paris 14e) assistait au coup d'envoi d'un chantier unique. L'architecte Philippe Pascal, et son cabinet Art'Ur, ont imaginé une maison individuelle qui respecte les quatorze cibles de la HQE® (Haute Qualité Environnementale). Baptisée La Maison 14, elle aura sa propre serre bioclimatique, pour prolonger l'ambiance végétale de la place, filtrer l'air extérieur, et jouer le rôle d'écran acoustique. Construite en bois, elle sera passive au niveau énergétique. Panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, pompe à chaleur, triple vitrage, récupération des eaux de pluie, isolation avec de la laine de bois... 555 m2 d'exemples à suivre pour être l'élève modèle de la classe écolo ! Pour en savoir plus : www.lamaison14.com
L'AVIS DE MICHEL GODET, Économiste
À l'avenir, les centres-villes seront très recherchés
Des maisons économes et économiques
Le constructeur Maisons Pierre propose trois nouveaux modèles accessibles au plus grand nombre et énergétiquement très performants.
3 QUESTIONS À Alain Todini, président de Credixia
"L'économie d'un seul crédit"