Actualité
Démocratisons la basse consommation
3 questions à Nicolas Finkelstein - Notaire à Saint-Germain-en-Laye
"En 10 ans, l'écart entre l'ancien et le neuf s'est réduit de moitié"
ASSOCIER RENTABILITÉ ET DÉFISCALISATION
"C'est le dispositif Robien qui a dopé les ventes de neuf en 2004, et nous aurons probablement le même résultat en 2005" constate la Fédération des Promoteurs Constructeurs. Il est vrai que si le neuf entraîne une dépense de départ plus importante à surface et quartier égaux, il présente des atouts non négligeables.
Peut-on acheter seul quand on est marié ?
Séparée de mon mari qui vit à l’étranger, je souhaite emprunter seule pour acheter dans un programme neuf, en vue de louer et préparer ma retraite. Est-ce possible ? (Maria R.,Roissy-en-France, 95)
En périphérie, les prix baissent. C'est le cas d'Avrillé où de nombreux logement sont construits notamment sur la Zac Ardenne. Bouygues Immobilier y réalise Le Domaine d'Hélios, un petit programme de 19 logements à 500 m du centre, comprenant des maisons, des appartements-villas et du collectif (du studio au 5-pièces). "En commercialisation, il nous reste actuellement une quinzaine de logements dont les prix au mètre carré tournent autour de 2 500 r", précise Philippe Cousty directeur de l'agence de Bouygues Immobilier. Dans le même secteur, Avis Immobilier est chargé de la commercialisation des Résidences du Parc, un petit collectif abritant du studio au 5-pièces. Présence également de Bouwfonds Marignan qui développe Les Allées d'Aprilis, petit domaine composé de maisons. Le promoteur prépare également, en tant qu'aménageur, le projet de la Zac Trélazé, un secteur qui bouge beaucoup. A Bouchemaine, au sud-ouest d'Angers, Bouygues Immobilier bâtit un petit collectif dans lequel il ne reste plus que cinq appartements (2 et 3-pièces) proposés à 2 550 e/m2 en moyenne. Dans cette commune, Unir Immo construit 11 maisons (4 et 5-pièces) réparties sur un hectare d'espace boisé. Aux Ponts de Cé, petits collectifs et maisons sont également vendus au prix moyen de 2 600 e/m2 (Bouygues Immobilier).
Après Paris Rive Gauche, l'urbaniste Bruno Fortier est désigné pour coordonner Ivry Confluence.
Quels biens neufs pour 200 000 euros ?
• Un petit studio en ville
Indicateur Bertrand : Quelle place donne le Scot au besoin de logements ?
L’envol de Saint-Exupéry-Montaudran
Étendue sur 106 hectares, cette zone vise le développement d’un quartier mixte, d’habitat, d’équipements, de services et d’activités tertiaires. Le projet devrait accueillir 3 000 habitants, 200 000 m2 de bureaux et services, 43000 m2 d’activités et commerces et 16000m2 d’équipements publics. À 4 kilomètres du Capitole et à 8 minutes en métro, la Zac dévoile quatre quartiers : la colline de Thégra, secteur mixant bureaux et 436 logements ; le campus tertiaire de la Garrigue ; la zone d’activités Montredonla- Tuilerie ainsi que le quartier Vidailhan, à mi-chemin entre métro et centre-ville de Balma, qui comptera 842 logements. On trouve entre autres Sogeprom, Cogedim ou Pitch Promotion sur le volet tertiaire. Cette Zac publique avec concession privée occupe un emplacement de choix, dans un site chargé d’histoire, à 3 kilomètres du centre historique de Toulouse. Cet espace accueillera l’Aérospace Campus, un parc à thème sur l’Aéropostale, et le projet immobilier résidentiel de Kaufman & Broad – qui gère entièrement ce volet de la Zac. Ce projet panache logements collectifs (accession à la propriété et location), équipements publics (crèche, école), commerces de proximité et édifices classés ou conservés. Les transports en commun desserviront ou seront très proches du site. Le projet résidentiel comprend huit programmes d’environ 90 logements, du studio au 5-pièces avec terrasse, balcon et parking en sous-sol. La première tranche, avec la résidence Saint-Exupéry, compte 92 logements commercialisés dès 2 950 euros le m2. Ils seront livrés au 2e semestre 2009. La deuxième tranche, baptisée résidence Louis-Bréguet, comptera 87 logements, également à partir de 2 950 euros le m2. La clôture du programme est prévue pour 2011-2012. Originalité : le chauffage des logements est produit par une centrale de production fonctionnant grâce à des granulés de bois issus de la filière locale.
RENDEMENT DE VOTRE INVESTISSEMENT
En tout cas, les investisseurs sont toujours présents et même de plus en plus, puisque dans le secteur de l'immobilier neuf, ils sont pour la première fois passés devant les acquéreurs en résidence principale et ont représenté plus de 50 % des acheteurs en 2004. Non pas que les logements neufs soient subitement devenus extrêmement rentables : c'est le dispositif d'amortissement en Robien qui a démangé les portefeuilles... De fait, l'investissement immobilier obéit à des motivations qui peuvent s'écarter largement de la simple rentabilité locative, par exemple lorsque votre premier objectif est de réduire le montant de votre chèque aux impôts. Il n'en reste pas moins le premier élément à prendre en compte.
Nelly Olin Ministre de l'Ecologie et du Développement durable
Indicateur Bertrand :Quels sont les défis que le secteur du bâtiment doit relever pour ntégrer le développement durable dans sa production ? Nelly Olin : En tant que ministre de l'Ecologie, je constate que le secteur du bâtiment est à l'origine de 40 % de la consommation d'énergie et de 25 % de l'émission de CO2 de notre pays. L'efficacité énergétique des bâtiments s'est améliorée, mais bien des progrès restent à accomplir si nous voulons atteindre l'objectif d'une division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Au-delà de cette question d'énergie et de gaz à effet de serre, qui entraîne des répercussions tant sur l'environnement que sur le portefeuille de l'habitant, nous devons songer au développement social et à la qualité de la vie. En tant qu'élue locale de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) j'ai pu constater dans ma ville le cercle vicieux d'une qualité insuffisante du bâtiment. La démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) doit relever les défis du bâtiment, c'est-à-dire faire en sorte que les bâtiments soient exempts de nuisances sonores, ou encore limiter l'impact du chantier de construction pour les riverains. La démarche HQE a donc un double objectif : améliorer le confort de vie immédiat des habitants et leur permettre de réaliser des économies, et d'une manière plus large, relever le défi de la préservation de l'environnement, qui s'adresse à toute la société. I.B. : Vous avez évoqué "le cercle vicieux engendré par la qualité insuffisante du bâtiment". La démarche HQE peut-elle engendrer un "cercle vertueux" ? N. O. : Ce cercle vicieux, engendré par la qualité insuffisante du bâtiment, c'est celui dans lequel sont enfermés nombre de ménages aux ressources les plus modestes, et qui de surcroît ont les factures énergétiques les plus élevées pour des logements dans lesquels les nuisances pèsent sur tous les aspects de leur vie personnelle. J'ai pu mesurer ces situations difficiles. Face à ce cercle vicieux, oui la démarche HQE peut apporter une réponse. Car un bâtiment, c'est aussi l'usage qui en sera fait et l'ensemble des bénéfices qu'il apportera à ses habitants et aux voisins. En procédant à une analyse globale et exhaustive, la démarche HQE a été précurseur. I.B. : Quelles sont les avancées concrètes du développement durable en matière de construction et d'aménagement ? N. O.: Je voudrais citer un progrès concret et majeur dont toute la portée n'a peut-être pas été bien perçue. Aujourd'hui encore, la qualité environnementale et la performance énergétique s'avèrent insuffisamment appréhendée par nos concitoyens dans leurs choix relatifs au logement : le futur locataire ou l'acheteur ne se renseignent pas encore systématiquement sur la performance énergétique du bâtiment. Or, les économies d'énergie sont l'une des cibles majeures sur lesquelles agir pour s'orienter vers le développement durable. Pour aider le citoyen dans sa prise de conscience, le gouvernement a mis en place, depuis le 1er novembre 2006, les diagnostics énergétiques pour la vente. Ils le seront à partir du 1er juillet 2007 pour la location. Ainsi, à partir de ces dates, toute cession immobilière s'accompagnera nécessairement d'un diagnostic énergétique. Du seul fait de cette meilleure connaissance, je suis persuadée que les choix des Français se porteront naturellement vers des décisions plus rationnelles tant pour eux que pour l'environnement. En matière d'habitat, nous encouragerons les constructions de logements sociaux qui consomment peu d'énergie. Notre objectif, c'est de multiplier par quatre la part de HLM atteignant la norme de Très haute performance énergétique. A la demande du gouvernement, la Caisse des dépôts et consignations mettra en place un prêt à 2,45 % pour aider les sociétés de HLM à atteindre cet objectif. Ces diverses mesures vont doper le marché des technologies nouvelles et économes dans la construction et auront bien évidemment des répercussions positives en terme d'emploi. Habitat individuel : et la certification ? "L'un des obstacles majeurs au développement de la démarche HQE résidait dans l'insuffisance des certifications. Cette situation est en train de changer et on ne peut que s'en féliciter. La certification existe depuis l'an dernier pour le tertiaire de bureaux et elle a donné lieu à des réalisations admirables pour certains bâtiments publics, comme le collège de Vigny, dans le Val-d'Oise. Lancée en juin dernier, la marque NF Maison Individuelle démarche HQE représente un pas de plus franchi vers une meilleure qualité de vie pour tous. Dans le domaine de l'habitation individuelle, les bénéfices de la démarche HQE sont multiples, de l'économie substantielle sur les dépenses d'énergie au confort accru pour les habitants en passant par une moindre gêne pour l'ensemble des riverains du chantier et enfin, par la préservation de notre environnement. Cette certification est destinée à clarifier les choix de l'acheteur, à faciliter la vie de l'occupant et à guider le constructeur dans son procédé de construction. Il faut lui souhaiter un très grand succès !" Le DPE (Diagnostic de performance énergétique) : Mode d'emploi Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire depuis le 1er novembre. Objectif : identifier les consommations prévisionnelles d'énergie des logements et des bâtiments mis en vente. Il sert à connaître la consommation d'énergie (comme pour l'électroménager et les voitures) et à appréhender l'impact de ces consommations sur l'effet de serre. Les résultats de ces diagnostics doivent être tenus à disposition, par le vendeur, de tout candidat acquéreur qui en fait la demande. La fourniture de cette étiquette énergie sera étendue aux livraisons de bâtiments neufs et aux bâtiments et logements loués à compter du 1er juillet 2007.
Quand Marseille fait du logement vert connecté…
La cité phocéenne verra bientôt naître sur ses terres son premier éco-quartier connecté. Un programme immobilier colossal de 58 000 m²... à petits prix. Découverte.
Bernard Vorms - Directeur général de l’Anil
Indicateur Bertrand : Quand beaucoup agitent le spectre d’une crise, votre discours est relativement tempéré.Quels indicateurs permettent de comprendre la situation actuelle et d’anticiper l’avenir ? Bernard Vorms : L’immobilier est une activité cyclique. Après des années de progression ininterrompue de l’activité et de hausse des prix, un ralentissement devait fatalement se produire, ne fût-ce qu’en raison de la diminution de la demande solvable. La seule question était de savoir quand, et à quelle ampleur. La hausse des taux et la crise des subprimes ne sont pas les causes uniques du ralentissement, mais ses éléments déclencheurs. Bien que modérée, la hausse des taux contribue à réduire la solvabilité des candidats à l’achat ; la crise des subprimes provoque des difficultés de refinancement pour les établissements de crédit. Certes, on peut être surpris d’entendre parler de crise à la fois lorsque les prix s’élèvent de façon rapide et lorsqu’ils baissent de façon prétendument inattendue. I. B. : Faut-il craindre un krach ? B. V. : Je ne connais pas d’avis véritablement autorisé sur cette question. J’observe seulement que la volatilité des prix et les variations du volume de constructions, voire de transactions, ont été, par le passé, plus faibles dans l’Hexagone que dans les pays anglo-saxons. Cela tenait à la taille du secteur locatif, à un taux d’endettement assez faible, mais surtout à l’importance de l’intervention de l’État dans ce secteur. À l’avenir, la baisse relative du poids des interventions publiques pourrait augmenter la volatilité des marchés. I. B. : Des nouvelles mesures d’accession au logement et à la propriété sont entrées en application (nouveau prêt à 0 %, Pass-foncier,etc).Peuvent-elles changer la donne ? B. V. : Aujourd’hui, la puissance publique est-elle en mesure d’éviter des à-coups trop brutaux ? La collectivité est-elle condamnée à intervenir, qu’il s’agisse d’aider les ménages à faire face à la hausse des prix ou d’éviter une baisse des prix ? Il ne s’agirait pas, comme le font les États-Unis ou l’Espagne, de venir au secours d’accédants menacés d’expulsion, mais de jouer un rôle contra-cyclique. La construction locative sociale a longtemps joué ce rôle, mais aujourd’hui, il ne suffit pas de programmer des logements HLM pour réussir à les réaliser ; encore faut-il convaincre les collectivités locales d’en accepter sur leurs territoires. L’accession sociale a également joué ce rôle, dans le cadre du prêt à taux zéro ou 1 % logement. Mais le pouvoir solvabilisateur des aides est considérablement réduit : dans le segment du neuf, la part moyenne de l’aide actuarielle (équivalent de l’aide publique, si elle était versée en une fois lors du lancement de l’opération) véhiculée par le prêt à 0 % dans le montant des opérations est passée de 10 % en 1996 à 4 % en 2006. Le nouveau dispositif mis en place avec le 1 % logement, le Pass-foncier, est très puissant, mais en attendant son extension au collectif, il reste limité à la maison individuelle et donc, aux zones les moins tendues. Avant le retournement, tout le monde s’accordait sur un objectif prioritaire : lever les freins à la construction pour juguler la hausse des prix, et pour introduire un peu de mixité sociale sur les marchés tendus. I. B. : Quels sont les publics les plus à risques face à ce retournement du marché ? B. V. : Les ménages contraints de revendre leur logement, sans intention ou possibilité de rachat immédiat. Ou ceux qui doivent recourir à un créditrelais. Aujourd’hui, les “bons clients” des banques, qui disposent d’un apport personnel, arrivent à obtenir des prêts dont le taux n’est pas très élevé par rapport à ceux des emprunts d’État. Mais la compétition s’atténue, et l’offre se fait plus hésitante quand il s’agit de primo accédants modestes qui doivent emprunter la totalité du prix de leur opération. Quant aux bons clients candidats à l’achat, ils savent qu’ils peuvent prendre leur temps. La perspective d’une baisse des prix, fût-elle erronée, n’est pas un facteur qui incite à des décisions rapides ; de fait, les délais de commercialisation s’allongent, et ces phénomènes sont cumulatifs. Un autre élément à prendre en compte tient à la diversité des marchés du logement : la baisse la plus forte concerne les marchés les moins tendus. À l’inverse de ce qui s’est passé lors de l’éclatement de la bulle immobilière en 1990, qui n’avait concerné que les zones les plus chères, Paris et la Côte d’Azur. La hausse des prix de ces dix dernières années englobe tous les marchés et tous les pays développés, sauf l’Allemagne et le Japon. Dans les zones les moins coûteuses, les ajustements de prix vont peut-être conduire à ce que le rapport entre prix des logements et revenus des ménages, qui s’était considérablement accru, redevienne plus supportable. Dans ces marchés, les aides publiques en matière d’accession peuvent avoir pour effet de lisser le niveau d’activité afin de préserver l’emploi et l’appareil de production, mais leur objectif premier n’est pas d’empêcher des ajustements de prix souhaitables. I. B. : Un conseil pour ceux qui s’apprêtent à investir ? B. V. : Avant d’acheter, il faut étudier l’emplacement du logement et se renseigner sur la demande locative. Il est aussi prudent d’enquêter sur le niveau réel des loyers de biens similaires du secteur. À Paris ou dans des zones tendues, on prend peu de risques mais dans certains secteurs, les loyers réels sont inférieurs aux loyers plafonds. Un investissement immobilier n’est pas dématérialisé. *Agence nationale d’information sur le logement
Viser la valeur patrimoniale plutôt que la rentabilité
Forte demande pour les résidences
“La demande en logements étudiants est élevée et non satisfaite par le secteur public” constate le bureau des élèves de la faculté de Jussieu. En effet, plus de la moitié des 2 millions 250 mille étudiants ne vivent plus chez leurs parents. Ce ne sont pas les 150 000 chambres gérées par le Crous qui peuvent répondre aux besoins ! Dans ce contexte, les résidences offertes par le secteur privé remportent un franc succès et leur construction s'accélère : 8 000 nouveaux logements en 2005, 10 000 en 2006 et 12 000 prévues pour l'an prochain. Autre signe de prospérité pour ce secteur : de plus en plus de grands noms de la promotion “classique” s'y engagent, comme Eiffage, Icade par l'intermédiaire de sa filiale Eurostudiomes, Financière Rive Gauche, Nexity ou encore Kaufman & Broad, Promogim ou Bouwfonds Marignan. “L'investissement en résidence étudiante obéit à une seule règle : choisir un bon emplacement, près des campus ou, dans les grandes villes comme Paris ou Lyon, près des transports en commun” estime le gérant d'une de ces résidences en banlieue parisienne, tout près du campus de Marne-la-Vallée.
3 QUESTIONS À Philippe Gautier, notaire à Nantes
Une forte reprise du volume des transactions
Les investisseurs reviennent à la pierre en Manche aussi, où l'embellie est nette. Le littoral offre un argument rassurant : desemplacements recherchés.